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    Transition écologique et énergétique

    Agir sur la performance énergétique et environnementale des trains et des technicentres industriels fait partie intégrante de la feuille de route de la direction du matériel.
    Mis à jour le 26 septembre 2024Lecture 3 min

    Pour parvenir à agir sur la performance énergétique et environnementale des trains et des technicentres industriels, les équipes de la direction du matériel s’appuient sur plusieurs leviers : la recherche permanente de sobriété énergétique, le reconditionnement et le recyclage des matériaux, en cherchant constamment à innover. Notre direction des achats tend par ailleurs vers ce même objectif. 

    1. Sortir du diesel et miser sur la mobilité verte

    Pour sortir de l’ère du diesel, il est nécessaire de continuer à verdir la flotte de matériel roulant à motorisation thermique, à commencer par les TER circulant sur des lignes non électrifiées. Ainsi nos équipes profitent-elles des rénovations à mi-vie pour substituer les motorisations diesel par des technologies de traction vertes. Nous intervenons également en amont pour accompagner les autorités organisatrices dans l’acquisition de matériels à faibles impacts environnementaux (hybride, hydrogène, biocarburant, batterie, biogaz).

    Par ailleurs, au-delà de ces efforts de substitution, SNCF Voyageurs – bien placée en termes de bilan carbone sur ses solutions de mobilité – poursuit sa montée en puissance dans les solutions alternatives vertes. Les équipes de l’ingénierie du matériel sont fortement mobilisées sur ce chantier majeur. 

    Des projets à la réalité, citons la transformation en 2021 des premiers TER diesel en TER à batteries, qui mobilisent les Régions Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Citons également la commande par SNCF Voyageurs à Alstom de 12 à 14 rames bi-mode alimentées par de l’électricité venant de la caténaire et d’autre part produite à partir d’hydrogène. Un nouveau pas vers la mobilité propre soutenue par les Régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie !

    À noter enfin que la vision de l’ingénierie se porte aussi sur l’ensemble des postes d’économie d’énergie et dans les équipements. 

    80 % des déplacements ferroviaires réalisés par SNCF Voyageurs le sont par des trains électriques. 

    2. Démanteler : SNCF Voyageurs face au défi du recyclage de ses vieux trains

    En sept ans, une filière industrielle a vu le jour, capable de démanteler très proprement les trains. Dans les années 2000 à 2014, lorsque SNCF Voyageurs lançait des appels d’offres, aucune entreprise n’était apte à tenir la cadence, les process vertueux ou les coûts. Mais elle a su convaincre des PME et des entreprises plus importantes de s’intéresser à ce marché. SNCF Voyageurs a mis en place une qualification d’entreprise consistant à désamianter et démanteler un volume de voitures avec un budget donné au titre d’expérimentations. Actuellement, une demi-douzaine d’entreprises sont désormais agréées, toutes capables de répondre aux besoins de l’entreprise ferroviaire.

    En plus des certifications obligatoires, aux niveaux européen et français, pour traiter les matériels qui contiennent de l’amiante, les entreprises agréées ont obtenu le label SNCF, après des tests rigoureux. Dans un premier temps, les pièces qui peuvent être réemployées sont récupérées (cartes électroniques, bogies, essieux, transformateurs, pantographes, etc.). Dans un second temps, le maximum de matière est collecté, puis recyclé ou valorisé. Le taux de recyclage est en moyenne de 92 à 95 % pour les caisses remorquées et 98 % pour les locomotives. Tous les prestataires sont incités à augmenter ce pourcentage pour progresser encore : des expérimentations sont en cours pour valoriser les plastiques, le verre et le polyester. L’objectif est de cibler le zéro déchet de matière valorisable. Les pourcentages restants, dits « déchets ultimes », sont valorisés énergétiquement ou sont dirigés vers un centre d’enfouissement spécialisé.

    3. Renouveler grâce à la fabrication additive

    Technologie alliée de l’environnement, l’impression 3D permet de créer un objet en agrégeant de la matière et non plus en enlevant de la matière, ce qui évite les rebuts. Ainsi, depuis fin 2015, la direction du matériel teste et valide la fabrication de pièces par ce procédé, notamment pour l’utiliser dans la fabrication de pièces réparables du matériel. À terme, c’est une part significative de notre offre de maintenance qui pourrait être fabriquée en 3D (incluant les nouvelles pièces et les nouveaux outillages). Autres avantages, la mise à disposition rapide des pièces et une production relocalisée, un gain en termes de bilan carbone par la baisse d’extraction des matières premières, ainsi qu’une diminution des stocks de pièces sur nos sites. 

    4. Inventer de nouvelles solutions

    Économiser l’énergie, ce n’est désormais plus une option mais une obsession. Innover dans ce domaine est fondamental, compte tenu de l’instabilité des prix de l’énergie amorcée en 2022. Avec 15 brevets déposés par an, l’innovation est au cœur de notre stratégie et notamment au profit des enjeux environnementaux.

    5. Optimiser l’exploitation au quotidien

    D’ailleurs pour réduire les émissions de CO2, il est nécessaire d’optimiser l’exploitation. En agissant sur la conduite des trains, le stationnement des rames, la température à bord des voitures, chacune de ces actions contribue activement à la sobriété énergétique. Par exemple, sur Régiolis et Régio2N, la climatisation est pilotée par la mesure du taux d’occupation et s’adapte donc en temps réel à la fréquentation du matériel. 

    6. L’économie circulaire, un engagement tout au long du cycle de vie des matériaux

    Rien ne se perd, tout se transforme ! L’économie circulaire vise à préserver les ressources, depuis l’écoconception des biens et des services jusqu’au recyclage des matières, au réemploi des pièces, etc. Pour la direction du matériel, il y a une véritable opportunité à renforcer ces principes tout au long du cycle de vie des matériels. Le concept est d’ores et déjà intégré par ses équipes et ses partenaires internes et externes, notamment avec l’outil d’analyse du cycle de vie des matériels roulants. La fin de vie des trains trouve également des passerelles évidentes avec l’économie circulaire, car le matériel ferroviaire est constitué à 90 % de matériaux recyclables, du fait de la proportion importante de pièces métalliques (acier, aluminium, cuivre, Inox). 

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    En-tête : © Sébastien Godefroy

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