Adaptation au changement climatique : faut qu’ça roule

C’est avéré : les aléas climatiques vont s’intensifier dans les prochaines années. Depuis 2015, les épisodes caniculaires s’enchaînent plus significativement (souvenez-vous ces 46°C en 2019) et pourraient doubler d'ici 2050. Les précipitations diluviennes ont augmenté de 20% au cours des 20 dernières années, provoquant des inondations plus hautes et plus fréquentes. Depuis 1990, la fréquence des tempêtes, impactant les infrastructures, a augmenté de 30%. Car c’est tout là le sujet : la météo impacte notre trafic. 

La chaleur qui dilate les rails, perturbe les systèmes électroniques, rend difficile les conditions de travail dans les ateliers de maintenance et les trajets à bord pour les voyageurs et les chefs de bord, les tempêtes qui font chuter les arbres ou endommagent les ponts, les inondations qui… bon : on ne vous fait pas un dessin. Les aléas climatiques vont mener la vie dure aux voyages en train. Alors on s’y prépare afin de maintenir la sécurité, la ponctualité, la fiabilité et le confort de nos services. Comment ? 

L'enjeu reste de prévenir les incidents, de potentiels à probables. Pour cela, nous menons des études de vulnérabilité (voir encadré plus loin) sur 3 technicentres afin d'identifier les impacts du dérèglement climatique sur notre activité, nous sensibilisons les équipes dirigeantes pour faciliter le déploiement des bonnes pratiques, nous avons structuré 2 plans (Canicules et Inondations : les 2 risques les plus forts pour notre activité), nous nous engageons dans des programmes de recherche internationaux ferroviaires pour imaginer, à plusieurs acteurs, des solutions innovantes et efficaces... De façon plus pragmatique, cela a déjà permis de construire des ombrières protégeant nos agents en extérieurs, de partager des consignes de travail en cas de canicule, de réaliser une cartographie des zones inondables les plus à risques pour endiguer les impacts, de recouvrir nos trains d’un revêtement anti-UV…