
Eclairage sur le modèle économique de SNCF Voyageurs

Est-ce que le train est un service public ?
Cela dépend de quel train on parle et de qui le finance.
SNCF Voyageurs opère 2 types d’offres de trains.
D’une part : les trains en délégation de service public
- Transilien en Île-de-France
- TER dans 11 régions
- INTERCITÉS à travers la France.
En France, les trains régionaux et les trains d’équilibre du territoire transportent 90% des voyageurs en train.
Pour Transilien et TER, 12 conseils régionaux décident chacun du contenu de leur offre de transport. Dans le cadre de l'ouverture à la concurrence, ils ont, depuis 2020, le choix des entreprises ferroviaires auxquelles ils confient l'exploitation de ces trains, à travers des appels d'offres publics.
Les régions choisissent :
- le prix de vente des billets
- les horaires
- le nombre de trains qui circulent
- mais aussi les trains qu'elles financent
Les régions financent ce service public à hauteur de 75% en moyenne. Cela veut dire que le voyageur paie 25% de ce coût à travers son billet ou son abonnement.
C'est le même principe pour les trains d’équilibre du territoire INTERCITÉS : c'est le Ministère des Transports qui définit et finance ce service.
D’autre part… Les Trains à Grande Vitesse.
Il s’agit de :
- OUIGO
- TGV INOUI,
- Eurostar, Lyria et autres offres TGV européennes
Ces trains roulent sans aucune subvention publique : 100% des charges de fonctionnement sont financées par les voyageurs.
Toute entreprise ferroviaire peut proposer un service commercial concurrent en choisissant son offre, son type de matériel, ses prix et les destinations desservies.
Le TGV, combien ça coûte ?
C'est vrai, faire fonctionner un TGV coûte cher. Le coût de ces trains se répartit en moyenne comme suit :
- 5% pour l’énergie qui fait rouler le train
- 10% pour la TVA
- 20% pour rémunérer le personnel
- 25% pour la maintenance des trains
- 40% pour les droits de péages afin d’emprunter le réseau ferroviaire (pour toute entreprise ferroviaire).
Le TGV gagne aussi de l'argent.
Ces bénéfices permettent d’abord de compenser les liaisons TGV INOUI qui sont déficitaires : sur les 230 destinations, une partie est rentable mais l’autre non. SNCF Voyageurs doit assurer cet équilibre au service des territoires, rendu plus difficile avec l’arrivée de concurrents sur les seules liaisons bénéficiaires.
Et SNCF Voyageurs doit assurer un équilibre au service des territoires.
Les bénéfices qui restent servent 2 missions :
- Acheter de nouveaux TGV et investir dans les ateliers.
- être reversés au groupe SNCF pour investir dans le réseau ferré en France et ainsi améliorer la régularité et la qualité pour les voyageurs
Les prix du TGV ont-ils eux-aussi augmenté ?
Oui, mais 2 fois moins que le reste !
Le prix des billets de trains à grande vitesse a augmenté de 8% depuis 2019, alors que l’inflation a été de 16% dans la même période.
L'augmentation tarifaire des TGV INOUI et OUIGO reste toujours en dessous de celles des autres types de transports (aviation, carburant)
Et puis… Le TGV, c’est une gamme d'offres.
Il y a des prix plus élevés quand la demande est plus forte, mais il y a aussi des petits prix et des offres comme OUIGO.
Et SNCF Voyageurs n'a jamais augmenté ses petits prix depuis plus de 5 ans.
Quant aux trains de service public (Transilien, TER, Intercités), ce sont les Régions ou l’Etat qui en fixent les prix et leurs évolutions.
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En-tête : © SNCF Voyageurs
Infographie : © SNCF Voyageurs